Diagnostic
Pour réaliser la vision donnée plus haut, il est essentiel de partir d’un diagnostic lucide de la situation actuelle. C’est sur cette base que s’articule le présent plan stratégique, structuré autour de cinq piliers majeurs pour refonder l’action de la FANAF et renforcer son efficacité.
FANAF : Identifier les fragilités pour mieux rebondir
1. Une organisation encore peu structurée pour produire de l’impact opérationnel
- Une fédération encore trop tournée vers l’événementiel, au détriment du résultat et de l’impact.
- Un manque de capacités techniques internes : Secrétariat Général à dominante administrative. Peu ou pas d’experts à plein temps (actuariat, data, réglementation, digital, conformité, etc.).
- La FANAF manque de livrables réguliers et opérationnels, qui permettent aux membres de mesurer sa réelle utilité entre deux assemblées générales.
- Des résolutions d’assemblées générales sans lendemain, faute de dispositif de suivi et d’évaluation de l’impact.
2. Une fédération en décalage avec les besoins concrets des marchés
- La FANAF peine à s’ériger en fournisseur de solutions mutualisées, alors même que les marchés africains ont des besoins convergents ;
- Absence de mécanismes institutionnels d’assistance aux marchés nationaux, ce qui accentue les écarts de maturité entre les marchés ;
- Une méconnaissance croissante des enjeux fiscaux propres à chaque marché.
3. Une absence marquée dans les débats sur l’avenir des systèmes financiers africains
- Pas de vision articulée autour de l’inclusion financière, de l’émergence de nouveaux risques et de la transition démographique ;
- Un déficit d’anticipation et d’intelligence économique, avec une faible capitalisation des données techniques, réglementaires ou économiques ;
- Une absence d’anticipation et de propositions sur les évolutions réglementaires pour stimuler l’innovations et la croissance ;
- Une influence limitée au cercle des assurances, sans plaidoyer structuré auprès des gouvernements, banques centrales ou institutions financières.